Je ne me résigne pas au déclin économique.
L'Union européenne peut s'engager dans une politique de relance s'appuyant sur le développement des transports. La vie quotidienne de nos concitoyens peut également être affectée par des changements significatifs.
Enfin, nous avons exclu de notre classement les projets sur lesquels nous manquons de visibilité ou dont la réalisation dépend d'engagements internationaux, tels que la LGV Lyon-Turin ou le canal Seine Nord Europe. Cela dit, si nous avions privilégié ces deux grands projets pour la période 2014-2030, à financement constant, il serait inutile d'avoir cette discussion car, d'ici à 2018, les quatre lignes LGV engagées par la précédente majorité saturent complètement la capacité de financement de l'AFITF – les 800 millions d'euros disponibles pour le financement de projets nouveaux sont quasiment tous mobilisés à cet effet. Ensuite, la réalisation de la LGV Lyon-Turin nous emmènerait au moins jusqu'en 2024 avec des financements équivalents, et celle du canal Seine Nord Europe jusqu'en 2028, voire 2030. Si nous réalisions ces projets à financement constant, nous n'en ferions donc aucun autre. Voilà pourquoi nous n'avons pas voulu nous inscrire dans cette démarche.
La commission a retenu deux scénarios de financement des premières priorités. Le premier retient un montant d'engagement de projets d'ici à 2030, tous financements confondus, compris entre 8 et 10 milliards d'euros. Le second propose un montant d'investissements compris entre 28 et 30 milliards d'euros, que l'on peut juger déraisonnable ou insuffisant, selon qu'on l'envisage du point de vue du déficit de l'État ou des besoins des territoires. Il correspond à une augmentation moyenne des ressources de l'AFITF de l'ordre de 400 millions d'euros par an, soit l'équivalent du maintien jusqu'en 2030 de la moitié de la subvention d'équilibre que l'État devait verser à l'AFITF en 2013.