Le rejet du projet d'autoroute A154, qui doit relier Orléans et la Normandie, a provoqué la consternation dans la région Centre. Je suis surpris que votre rapport ne mentionne même pas ce projet et préfère s'en tenir aux vieilles recettes de la direction départementale de l'équipement : l'aménagement de la nationale 12, d'une part, et de la nationale 154, d'autre part.
Pourtant, depuis le débat public organisé il y a quatre ans, le projet d'aménagement d'un tronc commun autoroutier à partir de ces nationales fait l'unanimité parmi les élus. De plus, en 2010, une décision ministérielle a entériné le principe d'une concession autoroutière pour cet aménagement et la concertation sur le tracé a commencé.
Le scénario n° 2, qui semble avoir la préférence du ministre, aboutit à une aberration totale. Le seul aménagement de la RN12 que vous y définissez comme priorité première coûtera 150 millions d'euros, principalement à la charge de l'État, alors que la construction de l'A154 coûterait 100 millions d'euros dont une moitié seulement serait financée par l'État. Votre choix, qui finance seulement un tiers du tronçon pour un coût trois fois supérieur, est totalement incompréhensible. Vous privilégiez au nom de l'urgence une solution qui a été écartée et vous faites fi de la concertation menée depuis quatre ans.