À première vue, la lecture du rapport est rassurante puisque la ligne Bordeaux-Toulouse est inscrite au rang des priorités d'ici à 2030. En pratique, j'ai néanmoins quelques inquiétudes : selon l'hypothèse la plus favorable sur laquelle toutes les collectivités territoriales ont travaillé de manière consensuelle, le TGV devait arriver à Toulouse en 2020. Les collectivités de Midi-Pyrénées considéraient les liaisons Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye comme la continuité de la ligne Tours-Bordeaux. Ils ont donc accepté d'en financer une partie à condition que les travaux de la ligne vers Toulouse commencent dès 2017, date prévue de l'arrivée du TGV à Bordeaux. Si votre scénario est retenu, le retard de treize ans entre 2017 et 2030 risque de fragiliser le système de cofinancement âprement négocié avec plusieurs collectivités. Je pense aussi au Grand Tarbes qui finance une partie de la ligne en contrepartie de la réalisation de la ligne Bordeaux-Hendaye. Le projet pourrait ainsi se trouver menacé par des effets négatifs en cascade. Il me semble difficile de prévoir un report aussi important pour un projet qui n'est pas nouveau et qui est déjà négocié et cofinancé.