Nous ne pouvions pas multiplier les infrastructures routières sur l'ensemble du territoire en raison des objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement. Nous avons donc choisi de trouver des solutions aux situations insupportables, c'est-à-dire, pour le cas évoqué, l'interconnexion entre les deux nationales.
Je défends une idée à titre personnel : nous aurions intérêt à autoriser les routes express à péages qui sont moins coûteuses que les autoroutes et qui permettent d'aller plus vite. Nous construisons aujourd'hui des autoroutes qui ont parfois du mal à atteindre le trafic espéré. Je suis coupable d'en avoir fait une entre Falaise et Sées parce qu'il n'y avait pas d'autre solution pour moderniser cet itinéraire. Quand je l'emprunte, il m'arrive de m'interroger. De même, je ne suis pas sûr que le concessionnaire de l'A28 entre Sées et Rouen soit parvenu à un point d'équilibre dans son exploitation.
Nous devons nous interroger sur le bien-fondé d'une autoroute en termes d'investissement et d'équilibre économique dans l'exploitation. Nous avons essayé de classer les nombreux projets autoroutiers en fonction de l'urgence et de la pertinence. J'ai compris que je faisais beaucoup de déçus. Je vous prie de m'en excuser.