Nous entendons ce matin M. Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptes, et M. Patrick Lefas, président de la 3e chambre, sur le rapport public thématique « Gérer les enseignants autrement », arrêté par la Cour le 14 mai dernier.
Je me dois d'indiquer l'importance extrême que nous attachons aux travaux que la Cour conduit. Hier encore, dans l'hémicycle, chacune des dizaines d'interventions qui se sont succédé, tant sur la loi de règlement que sur les perspectives financières, faisait référence à tel ou tel de ses travaux, en donnant parfois des interprétations différentes mais toujours en reconnaissant leur autorité. Ainsi, la Cour désigne dans son excellent rapport un point qui n'est pas contestable : la France est en passe de prendre la tête des pays de l'OCDE, devant la Suède et le Danemark, au regard du poids de la dépense publique par rapport à la richesse produite annuellement. Or, on ne peut pas sacrifier 57 % de la richesse produite sans en attendre une réelle efficacité en retour. La Cour estime que le retour pourrait parfois être amélioré, et elle en fait l'enjeu d'une grande partie de ses travaux, en tout cas du rapport qui nous intéresse aujourd'hui.
Avec le président de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation, dont je peux témoigner qu'il est très soucieux, depuis des années, de la bonne gestion des crédits publics, notamment dans le domaine de la culture, nous avons souhaité procéder à cette audition en raison de l'enjeu financier considérable : près de 40 milliards d'euros, essentiellement de masse salariale, sur les seuls enseignements primaire et secondaire.