Les constats d'ordre quantitatif et qualitatif qui rythment ce rapport illustrent les difficultés auxquelles de nombreux enseignants sont confrontés aujourd'hui dans l'exercice de leur métier comme dans la reconnaissance sociale de celui-ci. Ils suscitent aussi beaucoup d'interrogations.
Les travaux de l'INSEE nous informent que, sur les traitements moyens perçus en 2009, la rémunération nette annuelle des enseignants est inférieure de 35 % à celle d'un cadre non enseignant de la fonction publique, essentiellement en raison d'un niveau de prime plus faible. Les travaux de l'OCDE nous apprennent aussi que les enseignants français gagnent entre 15 et 20 % de moins que leurs homologues des États membres de l'Union européenne et des autres pays membres de l'OCDE. Les écarts se constatent également en ramenant le salaire au temps d'enseignement : dans le primaire en France, le salaire par heure d'enseignement est de 30 % inférieur à la moyenne européenne. Ces considérations chiffrées montrent combien il est indispensable de réaffirmer la place des enseignants au coeur de l'institution, de notre société et de notre modèle républicain.
La réaffirmation de la place des enseignants, de leur gestion autrement, ne passe-t-elle pas d'abord par une revalorisation de leur rémunération, et comment ?