Je vous remercie, monsieur le Premier président, pour la présentation de ce rapport, même si le terme de « gérer » ne me semble pas approprié au métier d'enseignant. La France, dites-vous, connaît une inquiétante crise d'attractivité de ce métier, qui a subi pendant longtemps de graves attaques. Le ministre de l'éducation nationale s'est attaché à le revaloriser à travers la création des ESPE, l'augmentation du nombre de postes ouverts au concours, une campagne de recrutement ou encore le renforcement de la formation continue. En matière de revalorisation des salaires, le Gouvernement s'est engagé à rattraper le décalage entre la rémunération des professeurs des écoles et celle du secondaire.
L'attractivité du métier d'enseignant en zone d'éducation prioritaire – ZEP – nécessite qu'on y mette des moyens financiers, certes, mais aussi qualitatifs. La spécificité du travail et les conditions de travail parfois difficiles dans les ZEP appelleraient un recrutement fondé sur la motivation. En retour, les enseignants devraient bénéficier d'horaires aménagés pour le travail en équipe. D'ailleurs, il faudrait en finir avec le programme ÉCLAIR, qui met les enseignants en compétition et ne facilite pas ce travail en équipe. Que penseriez-vous de pôles d'excellence en ZEP qui seraient reconnus comme lieux d'expérimentations pédagogiques et permettraient de mettre en avant le travail remarquable accompli par les équipes dans la lutte contre la fuite scolaire ?