Pour remédier à une éducation nationale aujourd'hui insuffisamment nationale et à l'inégalité entre les territoires, le rapport recommande de moduler le temps de service selon les besoins locaux. Si les enseignants des territoires déficitaires devaient travailler davantage, cela conduirait à rendre moins attractifs encore des territoires qui le sont peu. Or, la compensation que les enseignants trouvent à la faiblesse de leur rémunération, c'est un temps de travail permettant de concilier vie professionnelle et vie familiale. La Seine-et-Marne est un département à faible attractivité, et le nombre de candidats reçus y est inférieur au nombre de postes vacants. Si, demain, le temps de travail y est plus important, le risque est grand d'avoir encore moins de candidats enseignants. Alors que nous bénéficions d'un des plus forts dynamismes démographiques, nous avons l'un des taux d'encadrement les plus faibles. Comment assurer le rattrapage entre les territoires au bénéfice des moins dotés ? Si la question n'est pas de savoir s'il faut plus ou moins d'enseignants, comment faire en sorte que les territoires déficitaires rattrapent leur retard ?