Je salue à mon tour la qualité du travail de nos rapporteurs qui sont – sans ironie – les témoins vivants de la qualité de la sûreté nucléaire en France. (Sourires) Je rappelle, notamment à notre collègue Jean-Yves Caullet, que le Parlement débat de cette question depuis 1991, avec ce que je qualifierais de « temps fort législatif » en 2006. L'installation Cigéo est une première mondiale, ce qui suscite naturellement des questions, seuls les États-Unis disposante d'une expérience partiellement comparable avec celle France, dans le cadre du traitement de leurs déchets radioactifs militaires.
Le véritable défi d'une politique de déchets est de les réduire. Telle est ma première interrogation, consistant à savoir s'il existe de telles perspectives… Je rappelle ensuite le soutien du groupe UMP à l'ANDRA. En 2006, c'est notre majorité qui avait voté la taxe additionnelle assise sur les producteurs pour assurer l'indépendance et le financement de cette agence. Les députés UMP y sont très attachés et souhaitent que cette indépendance soit sacralisée malgré le contexte budgétaire actuel…
Nos rapporteurs n'ont pas abordé les incidences de la prolongation de la durée d'activité de nos centrales nucléaires. Des précisions seraient sans doute utiles sur ce point. La difficile question de la réversibilité du stockage a été évoquée, elle a animé fortement nos débats en 2006, je n'y reviens donc pas…
Il reste à nous interroger sur la solidarité environnementale. Les communes qui acceptent de telles installations sur leur territoire le font pour toutes les autres et ce choix n'est jamais facile pour leurs élus locaux. C'est un véritable acte de solidarité. Pensez-vous que la solidarité envers les territoires qui accueillent ces infrastructures soit suffisamment forte ?