Vous avez raison : la croissance doit mobiliser tous les acteurs. Or les artisans et les commerçants subissent à la fois une concurrence déloyale et le double poids de la surréglementation et de charges très lourdes.
Quant aux consommateurs, leur comportement a évolué : ils veulent tout tout de suite, pas cher et de bonne qualité.
Le gros problème des artisans du bâtiment, c'est l'accès au marché, d'autant que l'urbanisme est bloqué dans de nombreux territoires. Ils subissent également une concurrence déloyale de la part d'une main-d'oeuvre extérieure – les auto-entrepreneurs ne représentent à mon avis que 1 % des soucis des artisans du bâtiment.
Ne conviendrait-il pas d'imaginer, pour le secteur du commerce, un encadrement en urgence des baux ? Les centres des villes se vident en dépit des politiques locales qui sont menées, la logique du marché faisant que de trop nombreux propriétaires refusent d'accorder des baux à des prix raisonnables.
Enfin, s'agissant du tourisme, il est aujourd'hui moins cher de passer une semaine, pension complète, à l'étranger, que de rester en France. Ne faudrait-il pas imaginer une politique plus concurrentielle et supprimer le magma des actions territoriales en passant à l'échelon régional ?