Vous ne nous aviez pas habitués, madame la ministre, à des méthodes aussi antidémocratiques : j'ai été pendant dix ans président de commission, et je n'ai jamais vu un amendement d'une telle importance arriver ainsi en dernière minute. Qu'auriez-vous dit si nous avions agi ainsi quand nous avions la majorité !
Et puis quelle déception : tout ça pour ça ! Loin de la clarification promise, ce texte ne fait qu'ajouter de la complexité et créer de la confusion en empilant à plaisir de nouvelles structures : métropole, conférence métropolitaine, assemblée des maires, conseil de développement, et j'en passe ! On attendait une boîte à outils, on a une usine à gaz ! Vous faites fi ce faisant des travaux conduits depuis trois ans par les 250 maires de tous bords réunis au sein de Paris Métropole et des quatorze principes consensuels issus de ces travaux. On ne trouve nulle part dans vos propositions les lignes directrices qui fondent l'action d'une grande métropole, notamment en matière de transports.
Tout cela me laisse à penser que le Gouvernement a une arrière-pensée en faisant une telle proposition. On n'attend pas de ce dispositif confus qu'il fonctionne : il s'agit simplement de faire un premier pas vers l'intégration forcée et la disparition des communes dans un ensemble métropolitain.
Voilà pourquoi nous sommes déterminés à nous opposer à ces amendements.