On a fait remarquer qu'aucun orateur ne s'était exprimé au nom du groupe écologiste : ceux qui appartiennent à nos deux commissions sont retenus dans d'autres réunions. Je vais donc m'autoriser, dans cette circonstance particulière, à m'exprimer à présent au nom de mon groupe.
Les écologistes sont, depuis toujours, des Européens convaincus. Aujourd'hui, le groupe est majoritairement opposé au traité, mais il laisse à ses membres la liberté de se prononcer différemment : quant à moi, à titre personnel, je pense m'abstenir.
Les citoyens éprouvent une véritable angoisse face aux injustices sociales dont beaucoup voient la source en Europe. Avec les fameux pourcentages qu'il impose, le traité est à cet égard un exemple frappant. La Confédération européenne des syndicats qui, jusqu'ici, avait toujours été plutôt bien disposée à l'égard du processus, s'est d'ailleurs prononcée contre.
Toutefois, il faut souligner que le traité s'inscrit dans une démarche d'ensemble, qu'il n'est qu'un élément parmi d'autres : cela explique la position de ceux qui comptent s'abstenir.
Je note cependant que tous les groupes politiques ont leurs contradictions : nous venons d'ailleurs d'en avoir un exemple.