Je remercie les rapporteurs pour ce travail qui confirme les analyses que j'ai présentées dans mon dernier rapport spécial sur le budget du commerce extérieur. Je remercie également les services de l'Assemblée nationale pour la qualité du travail fourni et des données produites.
On ne peut que constater à quel point la question du commerce extérieur intéresse fort peu de monde. Le diagnostic de la situation française établi par les rapporteurs met pourtant en relief nos faiblesses sur le plan de la compétitivité industrielle mais aussi sur le plan culturel. Or on sait que la culture précède toujours l'économie. Nos faiblesses traduisent aussi un retard de notre part sur le plan éducatif dû à l'abandon d'un certain nombre de lycées français à l'étranger et au manque de soutien à l'Alliance française. Or un tel retard peut avoir une influence très importante sur notre situation économique au niveau mondial.
Je souscris tout à fait à l'idée que nos dispositifs de soutien manquent de lisibilité, d'autant qu'ils sont fort nombreux. Plusieurs solutions ont néanmoins été apportées par Nicole Bricq dans le cadre de la stratégie qu'elle a présentée en décembre dernier. La BPI sera notamment un outil intéressant à cet égard, puisqu'un volet export a été ajouté à ses missions, pour lequel elle bénéficiera du renfort et de l'assistance de personnels d'Ubifrance.
Cela étant, l'apport le plus important de votre rapport concerne la présence des acteurs publics et privés français à l'extérieur, totalement illisible pour nos partenaires étrangers. Il me paraît donc tout à fait intéressant de mieux coordonner ces acteurs.
Je conclurai mon propos en adressant une question au président Claude Bartolone : aujourd'hui, quelle peut être la place d'un tel rapport et celle de l'initiative parlementaire, compte tenu du fait que les rapports et les initiatives se multiplient, qu'il s'agisse du rapport d'Alain Bentejac et de Jacques Desponts ou de celui du Sénat sur l'agroalimentaire ? Nous soutiendrez-vous dans cette initiative afin que le Parlement puisse faire entendre sa voix dans ce dossier ?