Je remercie le président Bailly pour la qualité des relations entre La Poste et les élus, tant au niveau national que sur le terrain. Les contacts réguliers que nous avons avec vous nous permettent d'évoquer l'ensemble des sujets qui nous préoccupent et de confronter nos opinions. Sur le terrain, les délégués régionaux et départementaux de La Poste font preuve d'une grande réactivité. Ces échanges, qui s'apparentent parfois à des affrontements toujours cordiaux, nous permettent d'aller au fond des choses.
La Poste doit tenir compte d'orientations politiques définies au niveau européen, mais qui ont des répercussions sur le terrain. Comme disait Bossuet, « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes ».
La Poste a l'intention de recentrer son activité de tri. Auparavant, le tri était effectué par les facteurs dans le bureau de poste. Il a ensuite été regroupé dans un bureau central. Il semble que nous soyons passés à l'étape suivante avec la centralisation du tri sur des plateformes. Cette centralisation a un impact sur les conditions de travail des facteurs qui doivent effectuer parfois 15 ou 20 kilomètres pour se rendre de la plateforme de tri au lieu de distribution. Avez-vous évalué les conséquences de cette organisation sur le terrain, en particulier sur le moral des facteurs ?
Ma deuxième question porte sur l'évaluation de l'activité des bureaux de poste. Jusqu'à présent, celle-ci consistait à additionner le temps consacré à chaque tâche. Il semble que l'évaluation tienne compte désormais de la fréquentation du bureau de poste. Pouvez-vous le confirmer ? Par ailleurs, l'évaluation tient-elle compte des sommes en dépôt ?