Intervention de Jean-Paul Bailly

Réunion du 3 juillet 2013 à 9h30
Commission des affaires économiques

Jean-Paul Bailly, président-directeur général du groupe la Poste :

Je ne peux pas le faire dans l'immédiat, mais nous vous apporterons rapidement une réponse précise sur le cas du centre de Montreynaud. Le rythme des réorganisations a été revu, à la fois pour respecter nos engagements et parce que les changements sont conduits suivant une méthode extrêmement rigoureuse. Tout commence par un diagnostic qui permet de préciser le sens et les raisons de la réorganisation. Des consultations individuelles – chaque agent étant interrogé sur ses souhaits et difficultés – et collectives sont ensuite organisées. On étudie plusieurs scénarios, y compris ceux des syndicats, avant de mettre la réorganisation en oeuvre et d'en assurer le suivi. Au total, ce processus peut prendre un an, et on se donne le temps qu'il faut. Nous vérifierons s'il y a eu manquement à cette méthode dans le cas de Montreynaud, car la précipitation ne correspond pas à la démarche que le groupe s'est engagé à suivre.

S'agissant du bilan carbone, nous avons d'ores et déjà réduit le nombre d'avions, ne gardant que le strict nécessaire – par exemple pour desservir la Corse. Nous travaillons beaucoup sur l'augmentation de la part du fret ferroviaire, notamment sur l'axe Paris-Nord – cette région émettant beaucoup de courrier –, celui du sillon rhodanien et de Bordeaux.

Les fermetures des bureaux de poste en période estivale restent peu fréquentes. Nous essayons de permettre aux postiers de prendre des congés de trois semaines d'affilée, tout en limitant au maximum ce type de désagrément.

On ne peut que partager votre souhait de maintenir le fonds de péréquation ; mais vous pouvez y contribuer puisqu'il est défini dans la loi de finances, approuvée chaque année par le Parlement.

Rassemblant 25 % des effectifs du groupe, l'Île-de-France a des besoins en personnel particulièrement importants. Son poids dans les futures embauches s'explique également par l'ampleur du turn-over dans cette région. Cependant, nous ne comptons pas délaisser les territoires ruraux.

J'attache beaucoup d'importance à la place des femmes au sein du groupe. Elles représentent 51 % de l'effectif global, 40 % des cadres et 27 % des cadres dirigeants – contre 15 % il y a quelques années seulement. Nous avons donc créé une dynamique réelle dans ce domaine.

Notre groupe, et en particulier La Banque Postale, fait bien appel au CICE.

En matière de financement des collectivités territoriales, il faudra réfléchir jusqu'à quel seuil temporel peuvent aller les crédits de La Banque Postale avant d'être relayés par ceux de la CDC, et sur la possibilité d'offrir des financements mixtes autour de la limite des vingt ans. Nous travaillons en bonne intelligence avec la CDC pour essayer de vous servir au mieux.

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