Intervention de Catherine Procaccia

Réunion du 26 juin 2013 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Catherine Procaccia, sénatrice :

Les erreurs ou malveillances existaient avant la création de l'Internet, il suffisait d'envoyer un courrier confidentiel avec une mauvaise adresse sur l'enveloppe. La différence est qu'avec l'Internet on peut toucher beaucoup plus de personnes. Je ne suis pas sûre que ce soient les jeunes, nés avec l'Internet, qui ont le plus besoin de formation. Les personnes « dépendantes » de l'Internet se situent davantage dans la tranche d'âge 24 – 45 ans et ils sont tout aussi imprudents. En outre, ce sont eux qui sont en possession des données professionnelles les plus sensibles. Il faudrait réfléchir à l'idée de rendre les formations obligatoires dans les entreprises.

D'autre part, n'est-il pas déjà trop tard pour que des entreprises françaises ou européennes concurrencent les leaders américains de l'Internet ? Nous ne pouvons faire comme d'autres pays qui se permettent de contrôler la circulation de l'information sur les réseaux. L'administration française pourrait-elle obliger ses agents à utiliser des outils sécurisés ou plus protecteurs des données personnelles ? Je constate dans l'administration et les cabinets ministériels une utilisation généralisée des téléphones – assistants personnel (Smartphones) connectés à l'Internet, alors que cela était interdit il y a encore quelques années.

Qui trop embrasse mal étreint : pourrait-on envisager d'imposer un niveau de sécurité à certains secteurs ciblés, comme la santé, à l'instar de ce qui se fait pour le secteur aéronautique ?

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