Il demeure quand même un conflit entre l'assainissement budgétaire, surtout s'il est brutal, et la nécessité de soutenir les indispensables investissements pour lutter contre la croissance. Je ne conteste pas qu'il soit important de reprendre en main nos finances, mais il faut veiller à ne pas étouffer définitivement la croissance. La question est donc de bien placer le curseur, et j'ai souvent le sentiment qu'on le cale souvent un peu trop près du désendettement public. J'approuve ensuite les propositions, en particulier invitant la Commission à rester dans son rôle de proposition et de conseil, pas de donneuse de leçon. Je regrette toutefois que l'on ne fasse aucun lien avec l'accord de libre-échange négocié avec les Etats-Unis, dans les questions qu'il pose certes, mais aussi dans les plus-values qu'il pourrait apporter pour la croissance. Deux autres enjeux pourraient utilement être enfin soulevés : celui de la formation, décisive pour la croissance et celui de la fraude fiscale.