Malgré ce que dit M. Hetzel, un nouveau paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche est en train de se dessiner paisiblement, sans les heurts d'une révolution, et je m'en réjouis. Il s'agit de rejeter un modèle de concurrence généralisée qui n'est pas pertinent dans un pays de taille moyenne comme la France, où les ressources sont comptées. Il faut mutualiser autant que possible les forces et les motivations, favoriser les échanges, en veillant à protéger les identités et les spécificités de chacun.
À l'excellence par la compétition, nous avons préféré la performance par la coopération. La solution institutionnelle souple des communautés d'universités et établissements va permettre d'en finir avec ce mal français qui empêchait les universités et les écoles d'ingénieur de travailler en étroite collaboration.
Enfin, sur le plan institutionnel, on ne peut tout dire et son contraire, comme certains viennent de le faire : la revendication majeure issue des Assises, la simplification, se traduit par une réduction du nombre des structures.