Nous sommes les héritiers des valeurs du CNR.
Permettre aux jeunes générations, le temps d'une journée dans leur année scolaire, de prendre le temps de s'interroger sur cette thématique, c'est investir dans l'avenir, c'est promouvoir une vision de la société conforme aux exigences républicaines.
Enfin, troisième raison, ce vote est important du fait de son caractère hautement symbolique. L'année 2013 est celle d'un hommage national à la Résistance intérieure et extérieure.
Les cérémonies, les expositions, les ouvrages dédiés, les événements spécifiques à cette thématique se sont multipliés au cours du semestre écoulé et se poursuivent encore. Quoi de plus normal, dès lors, que de prolonger cette démarche en la complétant d'un volet législatif ?
Avec l'examen de ce texte ce soir, nous arrivons au bout d'une démarche dans laquelle se sont engagés de nombreux acteurs, tous motivés par la même ambition – celle de faire vivre notre mémoire nationale.
Parmi ces acteurs, il y a bien évidemment, et au premier rang, les résistants eux-mêmes. Membres des mouvements de résistance, membres des réseaux, membres des maquis, ils ont tous joué un rôle indispensable à l'oeuvre de libération de la France.
Il y a eu des Français et des étrangers, des hommes et des femmes de toutes croyances et de tous horizons politiques. Il y a eu des paysans et des cheminots, des ouvriers, des lycéens, des enseignants et des militaires.
Ceux qui sont encore parmi nous nous regardent. Je peux vous dire, comme ils me l'ont dit, qu'ils attendent ce vote avec impatience. Soixante-dix ans après, ils ne cherchent bien sûr pas la reconnaissance, mais forment ainsi le voeu que leur héritage soit pérennisé.
Il y a également la volonté du sénateur Jean-Jacques Mirassou, qui déposa cette proposition de loi et que je tiens à remercier à nouveau devant vous.