Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, chers collègues, le Sénat a adopté, à l'unanimité moins deux voix et sous les applaudissements de l'ensemble des sénateurs présents, une proposition de loi visant à instaurer la date du 27 mai comme journée nationale de la Résistance. Félicitons-nous vivement de ce choix et de l'esprit d'unité qu'il recueille aujourd'hui parmi les représentants de la nation.
C'est maintenant à l'Assemblée nationale d'adopter ce texte. Aussi, nous, députés, représentants du peuple français, soyons conscients du moment historique dans lequel s'inscrit notre action. Car dorénavant, le 27 mai ne sera plus le même : il ne sera plus un jour comme les autres. Dorénavant, il sera la journée nationale de la Résistance. Ce faisant, nous inscrivons dans la loi la nécessité de perpétuer la mémoire et le combat des résistants eux-mêmes, ainsi que de leurs héritiers, pour conserver la paix, la démocratie et la justice jusqu'à nos jours.
En effet, la Résistance française, c'est la France, tout comme la Résistance européenne est l'Europe. Liberté, égalité, fraternité : ce sont ces mots que toutes les jeunes générations connaissent, mais auxquels il faudra donner du sens si l'on ne veut pas qu'ils tombent dans l'oubli. La Résistance nous rappelle cela avec force, car la liberté était le leitmotiv de ces résistants de la première heure, et le 27 mai sera l'occasion de rappeler la manière dont se sont organisées ces figures désormais historiques qui ont construit la Résistance en France et qui se sont battues pour la liberté. Je pense, entre autres, à Manouchian et ses complices de l'Affiche rouge,...