Le CNR avait bien compris que, si la prospérité économique est indispensable à la création de richesse, le progrès social en est également une des conditions essentielles. Ces objectifs aussi ambitieux, fixés puis réalisés une fois la paix retrouvée, montrent à quel point la Résistance était composée de grands visionnaires vers lesquels il nous faut sans cesse nous tourner à nouveau.
Enfin, le 27 mai célébrera la fraternité. Si, dès 1941, la chanteuse Anna Marly encourage la Résistance grâce au fraternel Chant des partisans, l'unité retrouvée au sein du Conseil national de la Résistance démontre à quel point il est indispensable, quelles que soient les circonstances, de s'allier les uns aux autres et de se soutenir dans les épreuves les plus difficiles. Si les grandes crises provoquent les grands changements, la fraternité est la condition pour que nous puissions avancer et progresser ensemble. Les résistants de l'époque l'avaient bien compris.
Ce sont donc ces enseignements que la Résistance nous transmet. « Le mot "résister" doit toujours se conjuguer au présent » disait judicieusement Lucie Aubrac. C'est bien notre intention de le rappeler lors de cette journée nationale.