Nous avons noué avec les Américains des coopérations qui nous permettent de dialoguer de façon régulière, en particulier à propos du laser.
À titre personnel, je considère que la coopération pourrait aller plus loin que le simple objectif de réduire les coûts. La France, qui est malgré tout un petit pays, n'aura pas toujours les moyens de financer les outils qui lui permettront de conserver sa souveraineté parce que les technologies coûtent de plus en plus cher, que nous avons en face de nous des pays gigantesques qui montent en puissance, à commencer par la Chine et l'Inde. La coopération pourrait aller plus loin, jusqu'à accepter un projet commun qui serait à la fois britannique, américain et français. Mais, je le répète, l'abandon de la souveraineté relève d'une décision politique. Nous ne pourrons nous engager dans cette voie que dans la mesure où nous nous serons dotés d'un cadre qui nous offrira la même sécurité – je pense naturellement à l'Europe, qui à ce jour ne nous propose pas un cadre de décision suffisamment sécurisant.