Intervention de Marc Le Fur

Réunion du 3 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur, rapporteur :

Je remercie Éric Straumann et Thierry Benoit dont je partage l'analyse. Nous ne sommes absolument pas dans une logique politicienne. Je reconnais que l'arrivée de Free constitue une difficulté. De nombreux donneurs d'ordre s'en servent d'ailleurs comme un prétexte pour justifier leurs délocalisations à venir. Je ne me gêne pas pour le dire ! Et je reconnais aussi que le fait de ne pas facturer les appels pose aussi problème. Dans les cinq ans qui viennent, 70 000 emplois peuvent disparaître. Il n'y a aucune raison objective pour que cela ne soit pas le cas.

Philippe Kemel a évoqué l'importance du lien entre la production et le service, mais cela fait longtemps que les téléphones ne sont plus produits chez nous ! Il nous reste encore le service, mais s'il est également délocalisé nous n'aurons plus que les consommateurs, et pour combien de temps ?

Je suis tout à fait d'accord, madame Got, pour avoir une réflexion sur la qualité du service et les professionnels y sont prêts, mais cette idée recèle un piège. Si nous décidions de garder en France les services pointus, la main-d'oeuvre française serait réduite à une niche et l'essentiel de l'activité partirait ailleurs. Donc attention à ce qui pourrait constituer un prétexte pour mieux délocaliser ! En outre, un service de qualité suppose notamment que les consommateurs puissent l'utiliser la nuit ou le dimanche, ce qui n'est pas possible en France. Ce n'est donc pas nécessairement une notion de nature à assurer une localisation dans notre pays.

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