Intervention de Patrick Lebreton

Réunion du 2 octobre 2012 à 21h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Lebreton :

Ce texte constitue une avancée majeure ! Depuis cinq ans, nous n'avons eu de cesse de dénoncer des mystifications, des chausse-trapes, des opérations de communication sans lendemain. Le Conseil interministériel de l'Outre-mer en est un exemple fameux – ou bien faut-il dire fumeux ? Ces dernières années, rien n'a changé ; les indicateurs sociaux ont sombré ; des révoltes contre la vie chère ont éclaté. Mais l'ordre économique ancien a prospéré…

Le système économique des outre-mer est à bout de souffle. C'est volontairement que je ne parle pas d'un modèle économique, mais bien d'un système, que nous subissons depuis des siècles. Je veux donc saluer votre initiative, monsieur le ministre : nous allons enfin changer ! Il ne s'agit pas de vouer aux gémonies les acteurs économiques, les capitaines d'industrie, les entrepreneurs, mais bien de poser les bases d'un nouvel ordre économique qui permettra à nos territoires de se développer.

Je proposerai, pour ma part, plusieurs amendements, notamment sur le petit commerce en milieu rural, ou encore sur certains abus très répandus – il faudrait en particulier que les services bancaires essentiels soient compris dans les produits de première nécessité. Ce texte devant être la première pierre d'une refondation de notre ordre économique – et je pèse mes mots. Je crois également primordial d'étudier la structure de certains prix, par exemple celui du billet d'avion, clef non seulement de la continuité territoriale mais aussi du développement touristique.

Pour mieux faire comprendre l'intérêt de l'article 11 bis, qui transfère aux chambres de commerce et d'industrie des DOM la tenue des registres du commerce et des sociétés, je veux donner un exemple. Un commerçant ne peut obtenir de lecteur de carte bancaire que s'il dispose d'un Kbis ; or, chez moi, il faut parfois six mois pour obtenir celui-ci ! Cela doit changer. Il y a peut-être un lobby parisien pour s'y opposer, mais les ultramarins doivent se faire entendre.

Monsieur le ministre, tenez bon, nous sommes avec vous !

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