Intervention de Jacques Myard

Réunion du 3 juillet 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Aider les jeunes, oui, mais est-il utile de faire monter des fonds au niveau de l'Europe avant de les faire redescendre pour les affecter à la formation professionnelle, alors que nous sommes d'évidence confrontés à un problème de déperdition en ligne ?

Quant à l'entrée de la Lettonie dans la zone euro, ne nous y trompons pas ! Il s'agit d'une manoeuvre de la République Fédérale d'Allemagne pour introduire un allié au conseil d'administration de la Banque centrale où ses thèses sont minoritaires. Il faut regarder les choses en face : l'économie lettone n'est pas à la hauteur pour intégrer la zone euro.

Un sérieux problème est également en train de se poser au sein de l'UEM : les banques françaises s'engagent à renflouer leurs homologues chypriotes ou grecques via le Fonds de garantie. La taxe de 0,8 % sur les dépôts permettra donc à des banques mal gérées d'être soutenues par des banques françaises et par notre économie. Or c'est d'abord aux créanciers nationaux de payer les faillites bancaires. S'il faut regarder quelle est la situation des établissements bancaires par rapport aux règles prudentielles, il n'est pas question de mutualiser l'ensemble des dettes de ce type. Nous allons droit dans le décor ! Nous sommes en train de jouer aux apprentis sorciers !

Bon courage au gouvernement, qu'il soit socialiste ou de droite, qui devra gérer l'économie nationale lorsque le régulateur européen appliquera ses normes et ses règlements pour résoudre des problèmes bancaires nationaux ! Je ne suis pas certain que les banquiers et le Gouvernement aient su où se trouve leur véritable intérêt.

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