Mes questions porteront sur Sofiprotéol.
J'ai cru comprendre que nous parlions d'une filière protéo-oléagineuse plutôt que dans une filière oléo-protéagineuse. C'est important parce que, de tout temps, c'est l'huile qui était présentée comme la matière noble. Or il se trouve qu'aujourd'hui, le défi auquel nous sommes confrontés au plan mondial est d'abord protéique, qu'il s'agisse de l'alimentation animale ou de l'alimentation humaine.
Je voudrais savoir comment une société comme Sofiprotéol peut arriver à intégrer, au niveau de sa gouvernance, des préoccupations d'intérêt général et les préoccupations d'une société d'investissement, tout en conjuguant le local et l'international. En effet, le discours sur l'international tourne autour de la relocalisation d'une agriculture plus autonome, mais sur le terrain, les parcelles augmentent en taille et l'agriculture tend à devenir monospécifique. Je voudrais également savoir comment vous arbitrez entre l'alimentaire et le non-alimentaire, lorsque vous investissez.
Enfin, comment favoriser notre agriculture et notre élevage – je suis d'une région d'élevage très sensible au coût de l'alimentation du bétail – en même temps qu'une économie circulaire, qui suppose une certaine frugalité ? Nous sommes en effet favorisés, mais certaines populations n'ont pas encore accédé à un niveau d'alimentation protéique plus coûteuse.