Intervention de Sophie Errante

Réunion du 10 juillet 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Errante :

J'aimerais aborder des points un peu plus précis concernant l'avenir de notre agriculture.

L'accord sur la PAC est marqué par un verdissement, avec le conditionnement de 30 % des aides directes du premier pilier au respect de normes environnementales : par exemple, la présence de surfaces d'intérêt écologique, la diversité des assolements et le maintien des prairies permanentes. Vous avez salué un verdissement proportionnel et pragmatique. Pourriez-vous nous expliquer l'impact que pourrait avoir ce verdissement sur le comportement des agriculteurs et sur leurs modes de production ?

Un changement des modes de production et la recherche d'une agriculture à la fois compétitive et respectueuse de l'environnement sont les principaux objectifs du projet agroécologique pour la France mis en place par Stéphane Le Foll. Monsieur Beulin, vous déclariez voici quelques mois que l'agro-écologie était sympathique, mais que c'était un slogan et que ce n'était pas le sujet du moment. J'ai cru comprendre que vous aviez changé d'avis… Cela me rassure. (Sourires)

S'il faut sortir de la logique productiviste qui consiste à esquiver la question environnementale sur l'autel du marché à tout va, l'appauvrissement des sols, la disparition des pollinisateurs, la pollution de l'eau sont des réalités. Il en va de l'avenir de notre économie agricole. Existe-t-il des initiatives portées par des membres de la FNSEA, qui tendent à concilier compétitivité et respect de l'environnement ? Pourriez-vous nous en parler ?

Vous avez évoqué la nécessaire sauvegarde de la diversité de l'agriculture française, vous avez parlé de la flambée des prix des céréales et de la spéculation mondiale. Cela risque fort d'inciter les futurs agriculteurs à s'orienter vers cette filière. Ne craignez-vous pas que la France ne se spécialise exagérément ? Si notre pays n'était plus qu'un grenier à céréales, cela irait à l'encontre de notre diversité de production.

Je reviens sur la spéculation. Le blé, par exemple, a augmenté de 49,6 % entre janvier 2009 et janvier 2013. Vous avez appelé de vos voeux un minimum d'encadrement. Que pourriez-vous donc proposer ?

Enfin, notre commission m'a désignée comme rapporteure, avec Martial Saddier, d'une mission d'information sur l'affichage environnemental. Je souhaiterais connaître votre position sur le sujet. Selon vous, quelle plus-value peut-il apporter à l'agriculture ?

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