Merci, monsieur le président Chanteguet, de m'accueillir dans votre commission et d'intervenir au nom du groupe Écologiste.
La recherche de la double performance économique et environnementale me paraît indispensable au consensus social. Je suis député d'une région d'élevage intensif et je suis conscient du fait qu'un manque de consensus dans la population ne peut qu'aboutir à des blocages. En réglant les problèmes environnementaux, on règlera en même temps bien des problèmes qui se posent à l'agriculture.
Je me félicite de la création d'une surprime sur les cinquante premiers hectares, qui permettra de soutenir l'élevage – en particulier l'élevage intensif de ma région, où les structures sont en général assez peu étendues. En effet, l'élevage souffre énormément depuis quelques années en raison de la baisse des prix à la production et de l'augmentation des matières premières agricoles.
Nous nous inquiétons nous aussi de l'issue des négociations entre les USA et l'Europe. Par exemple, les normes sanitaires – sujet de la question d'actualité que j'ai posée hier – pourraient bien être modifiées, même si le Gouvernement n'y tient pas.
Mais venons-en à Sofiprotéol. D'abord, je souhaiterais avoir quelques éclaircissements sur ce que Mme Guizouarn a appelé le « bilan fiscal positif de l'État ». Ensuite, j'aimerais connaître le rapport existant entre la consommation d'énergie nécessaire pour obtenir du biodiesel, et l'énergie qu'il permet de produire. Pour le pétrole, ce rapport est de 1 à 15. Mais pour le biodiesel ?
Enfin, je considère moi aussi qu'il est important que nous nous posions la question de notre indépendance et de notre approvisionnement en matières azotées. En effet, le soja est vendu de plus en plus vers d'autres pays, comme la Chine, qui sont en train de développer leur élevage.