Monsieur le président Beulin, les exploitations agricoles de Seine-et-Marne représentent près de 60 % du territoire et de l'espace agricole d'Île-de-France. Selon les agriculteurs de ma circonscription, constituée en majorité de cultures, l'Union européenne, dans le cadre de la prochaine politique agricole commune, a décidé, dans un souci d'équité, que chaque agriculteur devrait disposer d'un même montant d'aides directes à l'hectare.
Je relaie aujourd'hui leurs inquiétudes concernant la manière dont notre pays traduira les engagements européens. La France souhaite que la phase de transition soit davantage étalée dans le temps ; 2019-2020 serait une échéance trop courte pour permettre d'aboutir à une convergence totale. L'Italie et l'Espagne, deux autres grands pays agricoles de l'Union européenne, partagent cette position.
Les agriculteurs de la Seine-et-Marne demandent eux aussi que le système de convergence soit étalé dans le temps, afin que les entreprises puissent adapter leur trésorerie. Par ailleurs, certains agriculteurs, et notamment les 5 500 céréaliers qui représentent plus de 90 % des exploitations de Seine-et-Marne, ne veulent plus que leur métier soit systématiquement stigmatisé sous prétexte que les aides sont plus importantes que celles des autres producteurs – notamment, les éleveurs.
La grande majorité des agriculteurs souhaite une offre diversifiée, pérenne, et une prise en compte de chaque métier. La vente directe à la ferme, qui connaît un succès remarquable ces dernières années, mérite également un soutien, puisque cette offre va croître encore dans les prochaines années.
Pouvez-vous m'indiquer, monsieur le président, la position envisagée par le ministère de l'agriculture sur ces deux points ?