Les chiffres que j'ai communiqués sur le nucléaire concernaient l'investissement et il est clair que la dissuasion ne représente pas 20 % du budget de la Défense. S'agissant des équipements, on sait qu'après l'Afghanistan la cadence de production des Caesar a été accrue. Je rends ici hommage à notre ancien collègue Jean-Claude Sandrier, qui s'est battu avec moi dans ce sens au moment où l'ancien ministre de la Défense, M. Alain Richard, voulait au contraire stopper leur développement. Le lancement d'une pré-série de six canons Caesar a permis de se rendre compte de la qualité de cet armement et a accéléré l'équipement d'un régiment. Il en est de même pour les VBCI. C'est en effet le plan de relance qui a accéléré la production de ces véhicules, qui ont été envoyés en Afghanistan lorsqu'on s'est rendu compte des insuffisances des véhicules de la génération précédente. Les conséquences de l'embuscade de la vallée d'Uzbin ont parallèlement accéléré le développement des drones Harfang ainsi que du programme FELIN. On peut donc dire que l'intervention en Afghanistan a bien été l'occasion d'une prise de conscience de la nécessité de fournir une meilleure protection à nos troupes.