Nous n'ignorons pas que la répartition des crédits entres les armées donnera lieu à des débats difficiles. Je souhaite toutefois rappeler que l'armée de terre supporte l'essentiel du poids des interventions car, de toute éternité, les guerres se terminent par une occupation du terrain qui finit par emporter la décision. Il serait donc à mon sens dommageable, voire criminel, pour notre dispositif de défense de sacrifier l'armée de terre lors des débats budgétaires. Il est question de la suppression d'une brigade, soit 7 000 hommes, alors que la réduction envisagée pour les effectifs du ministère est de plus de 30 000. Il me semble aujourd'hui que demander des efforts et des contraintes supplémentaires à l'armée de terre, socle de la stratégie militaire, est susceptible d'obérer les capacités d'action de l'ensemble des forces armées.