Intervention de Jean-Marie Sermier

Réunion du 9 juillet 2013 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Je remercie M. Antoine Frérot de nous avoir exposé aussi brillamment les activités de son groupe et les défis auxquels il est confronté. Je le félicite, et à travers lui l'ensemble des 220 000 collaborateurs qui permettent à Veolia d'être une entreprise d'excellence dans son secteur et d'exporter. Enfin, je remercie le président Chanteguet de l'avoir invité : l'audition de représentants des entreprises ou des collectivités ou de grands commis de l'État est un précieux apport aux travaux de notre Commission.

Le groupe UMP constate que la société prend de plus en plus la mesure de ses responsabilités à l'égard de l'environnement. Ce mouvement ne date certes pas d'hier, mais on peut dire que ce qui divisait il y a quelques années fait aujourd'hui consensus. Le Grenelle de l'environnement a certainement contribué à cette convergence qui conduit chacun à rechercher, au-delà de ses idéaux, des solutions pragmatiques pour sauver la planète. C'est bien sûr difficile, tant l'on bute vite sur des problèmes concrets.

Ainsi, même si vous avez raison de vouloir privilégier l'énergie décarbonée, nous savons aujourd'hui qu'il n'existe pas d'énergie propre, et que l'énergie photovoltaïque, l'énergie éolienne ou l'énergie hydraulique posent à leur tour des problèmes de toute sorte. C'est finalement un bouquet d'énergies qui semble le plus à même de répondre à la demande énergétique de demain. La biomasse en fait partie. Vous nous en avez dit trop – ou pas assez – en expliquant que cette énergie avait failli disparaître en France. Pouvez-vous être plus précis ? Je sais que Veolia et ses entreprises satellites, notamment Dalkia, ont eu des projets importants en matière de cogénération. Quelle est votre politique dans ce domaine ?

La question de l'eau est primordiale pour notre planète, même si nous ne le mesurons pas toujours en France, a fortiori dans notre château d'eau du Jura ! Néanmoins, la prise de conscience mérite d'être collective. Cependant, le grand problème qui se pose à propos de l'eau potable est celui de la gouvernance. Après avoir longtemps laissé le champ libre aux sociétés, les collectivités souhaitent aujourd'hui se réapproprier la gestion de l'eau. Nous devons donc travailler ensemble, dans le respect de nos compétences respectives, les élus assumant une partie de la gouvernance et les sociétés – dont le savoir-faire est irremplaçable – la partie technologique. Quelle est votre vision de la gouvernance en matière d'eau potable et d'eaux usées pour les années à venir ? Faut-il privilégier la régie, la délégation, la société d'économie mixte, ou un mariage des trois ?

J'ignore si une ville française ressemblera un jour à Windhoek, où la totalité de l'eau usée est recyclée. Ne serait-il pas préférable de dépolluer cette eau au mieux, pour qu'elle ne soit ni plus ni moins que de l'eau qui revienne à la rivière, afin de privilégier une utilisation en cycle vraiment fermé ?

Enfin, pouvez-vous nous en dire plus sur la formation, notamment sur la formation par alternance, qui mériterait d'être développée dans de nombreux métiers de l'eau ? Quelle est la stratégie du groupe en la matière ?

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