S'agissant de l'eau en général, les positions de Veolia en Allemagne ne seraient-elles pas aujourd'hui menacées ? Quel a été l'effet de la pétition européenne « L'eau : un droit humain », qui a soulevé la question de la privatisation de l'eau ?
La France a pour ambition de produire une part majeure de son énergie renouvelable à partir de la biomasse. À cet égard, comment votre groupe aborde-t-il les difficultés que pose la mobilisation du bois ? Quelle est d'autre part son approche pour la mise en exploitation du biogaz ?
Quant à la question des déchets, je l'aborderai par le biais de l'économie circulaire, qui fera l'objet d'une table ronde lors de la prochaine Conférence environnementale – M. Philippe Martin, ministre de l'écologie, vient de le confirmer. Cette notion conduit à un bouleversement de notre vision – donc de notre modèle – économique : on dépasse la notion de déchets pour chercher une utilisation optimale de la ressource. Cela suppose une vision beaucoup plus territoriale, qui exigera de la part des grands groupes des innovations techniques et organisationnelles, mais aussi des innovations dans la répartition de la valeur, avec sans doute de nouvelles normes comptables et une évolution – voire une révolution – fiscale ; et, surtout, cela exigera de repenser la gouvernance, ce qui nous renvoie à la question des relations de votre groupe avec les acteurs locaux. Comment voyez-vous cette évolution vers un nouveau modèle économique, qui aura nécessairement des incidences importantes pour vous ?