Ces compromis locaux n'ont de compromis que le nom et sont souvent le fruit de rapports de forces. Le compromis lyonnais est à cet égard éclairant. Il s'agit bien d'un accord au sommet, mais même pas entre les deux institutions : il s'agit d'abord d'un accord entre les deux chefs, le président du Conseil général et le maire. L'affirmation des métropoles par la rétrogradation des autres institutions locales me semble une erreur.
La question de l'avenir du département est posée. Il ne faut pas être attaché au département parce qu'il est vieux, parce qu'il date de la Révolution. L'attachement aux vieilles choses, pour un républicain comme moi, est une raison nécessaire mais pas suffisante. Le département est l'instance de la solidarité. L'intercommunalité, elle, permet d'abord de neutraliser les rivalités locales, puis de créer de la coopération. Enfin, la région travaille à grande échelle, produit des schémas de planification et définit des stratégies.