Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 9 juillet 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Je tiens à souligner la qualité de ce rapport, qui contribue à mieux analyser les raisons pour lesquelles les politiques de prévention n'ont pas jusqu'à présent porté tous leurs fruits. Il doit nous permettre de dégager des propositions visant à surmonter la situation.

Mes chers collègues, il ne faudrait pas confondre, au nom de la défense des productions alcooliques en France, une consommation équilibrée et l'addiction. Personne ici ne veut détruire la filière vinicole ou celle des boissons alcoolisées.

Nous sommes dans le registre de l'inadaptation de l'offre de soins, voire de sa méconnaissance, y compris par les soignants eux-mêmes, alors même que les moyens qui permettraient de surmonter ces fléaux, dont le coût économique et humain est très élevé, sont insuffisants. De trop nombreux jeunes sont victimes d'addictions, dont ils garderont des séquelles toute leur vie.

Je suis intéressée par votre réponse à la question de notre présidente sur la méthadone : c'est un sujet qui nous est souvent posé.

Je suis sensible à votre approche de l'addiction qui consiste à partir de la demande et de la situation de l'intéressé, à l'écouter et à favoriser la politique des petits pas, et non plus à se contenter de proposer le sevrage. Je suivrai avec beaucoup d'attention le plan gouvernemental, dont nous ignorons encore le contenu. Une véritable politique en la matière exigera des moyens financiers dont nous aurons à débattre dans le cadre des prochains projets de loi de financement de la sécurité sociale et projets de loi de finances : il s'agit en effet de développer la prévention, les soins et le suivi – les addictions devant être suivies, pour la plupart d'entre elles, tout au long de la vie.

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