Vous avez indiqué que l'alcool est le produit le plus dangereux, entraînant des dommages sanitaires et sociaux majeurs. Mais son usage modéré est admis et ne procure pas de tels dommages. Ne faut-il pas lutter contre l'abus et non contre l'usage ? Si tel est le cas, je regrette cette absence de nuance dans votre rapport.
Selon un tableau sur l'efficacité des politiques publiques évaluées et validées figurant à la page 56 de celui-ci, tout ce qui ne relèverait pas de la réglementation ou du traitement médical serait d'une efficacité moindre, voire nulle. Il en est ainsi de la formation des serveurs, de l'éducation en classe ou de la régulation des contenus de la publicité. Finalement, vous contestez l'efficacité de la prévention, alors que beaucoup de nos collègues l'appellent de leurs voeux. Pensez-vous qu'un usage excessif de celle-ci soit inutile ?
Enfin, vous préconisez de mettre fin au plan d'avenir des buralistes. Cette proposition ne me paraît pas pertinente, car elle n'a pas de lien avec l'addiction ou l'évolution des consommations : le plan tend seulement à soutenir économiquement une filière.