Vous écrivez que « l'augmentation des alcoolisations aiguës chez les jeunes, la stabilisation à un haut niveau de l'usage du cannabis […] devraient amener notre société à regarder les choses autrement » : nous sommes en effet confrontés tous les jours dans nos permanences à ces sujets. La consommation excessive d'alcool est terriblement délétère et nous devons en comprendre les causes. Malheureusement, la dépénalisation du cannabis serait un mauvais signe donné au regard du combat que nous devons mener contre l'alcoolisme.
Il est vrai aussi que « les consommations de produits psychoactifs et les pratiques liées à des recherches de satisfaction immédiate sont inhérentes à la condition humaine ». S'il convient de réduire les abus dans ce domaine, s'agit-il seulement de « satisfaction immédiate » ou bien, plutôt, de comportements de fuite dans une société devenue difficile, notamment pour les jeunes ? L'éducation par la famille ne doit-elle pas avoir un rôle essentiel ? N'est-il pas illusoire de vouloir réduire la consommation excessive de produits psychoactifs sans en combattre les raisons ?
Que recommandez-vous en matière d'alcoologie foetale, notamment s'agissant de la formation des personnels médicaux ?
Enfin, la fiscalité peut être un outil dangereux sur le plan économique : en région frontalière et du fait d'Internet, il donne lieu à des trafics. Qu'en pensez-vous ?