J'ai été stupéfait, madame la présidente, de vous entendre dire que certains d'entre nous préféraient sauver des pieds de vigne plutôt que les jeunes qui risquent de se tuer contre des platanes après des soirées arrosées !
Monsieur Véran, je suis fier de défendre et de promouvoir notre filière viticole, qui est importante dans notre économie, notre tradition et notre histoire.
Votre rapport, monsieur le professeur, n'est pas la première tentative de promouvoir la dépénalisation de l'usage du cannabis. Il se fonde sur un réquisitoire peu équilibré et sans nuance contre l'alcool et les producteurs de boissons alcoolisées. S'il comprend de nombreuses propositions positives, telles que celles concernant le développement de la prévention ciblée, elles ne semblent pas concerner l'alcool ; ce produit doit, selon vous, faire avant tout l'objet d'un renforcement tous azimuts des mesures existantes, qu'il s'agisse de la réglementation ou du niveau de fiscalité.
En fait, ce rapport présente deux faiblesses principales : d'une part, il ne reconnaît pas la spécificité de l'alcool par rapport aux autres produits – nous devons, à cet égard, responsabiliser ceux de nos concitoyens qui présentent une forme d'addiction et être intransigeants vis-à-vis de ceux qui sont à l'origine d'infractions ou d'accidents – et, d'autre part, il développe un discours très complaisant sur le cannabis et plutôt néo-prohibitionniste sur l'alcool.
Quel est l'impact de la hausse de la fiscalité en la matière ? Est-il vraiment positif, notamment dans les régions frontalières, compte tenu de la difficulté des contrôles et des risques de contrebande et de commerce de produits encore plus nocifs ?
Enfin, quel est votre avis sur l'ouverture des « salles de shoot » ainsi que sur les cigarettes électroniques, qui ont récemment fait l'objet de mesures préventives ?