J'ai été un peu surpris par l'exposé médico-politique que vous avez fait, monsieur le professeur, sur ce qu'a réalisé la précédente majorité, d'autant que vous avez indiqué, en préambule, avoir une approche objective, reposant sur des faits. J'ai dit que les conclusions étaient déjà écrites, car elles risquent d'être plus politiques qu'objectives.
Si je suis préoccupé, comme tous ici, par les phénomènes d'addiction, je crois qu'il s'agit plus d'un problème sociétal que d'un problème médical. Dans la fiche 9 de votre rapport, vous considérez que la solution réside dans les structures et l'hospitalisation. Or, quand on connaît le nombre de rechutes, on peut se demander ce qui se passe dans le cadre ambulatoire, alors que la tentation est dans la rue : rien ne semble être proposé à cet égard, notamment sur le suivi des patients. L'augmentation de la fiscalité, qui est la mesure phare proposée en matière de prévention, a des effets limités. Elle a été largement utilisée pour le tabac : or la consommation dans ce domaine a encore augmenté.