Oui, j'y crois fortement. Depuis tout à l'heure, vous êtes ironiques sur Marseille mais vous ne mesurez pas l'attente des Marseillais et des habitants du département. Cette ville est sinistrée. Croit-on qu'elle puisse vivre tandis que les autres villes du département pratiqueraient une sorte de protectionnisme ? Je n'y crois pas. Le quotidien des Marseillais est difficile, 30 % d'entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, le taux de chômage est élevé dans certaines cités, et les transports sont inadaptés. La métropole est un espoir, un avenir pour Marseille.
La métropole va surtout nous permettre de faire reculer la misère et la pauvreté dans l'agglomération, et de répartir de manière plus juste les logements sociaux sur l'ensemble du territoire métropolitain, afin d'empêcher la constitution de ghettos.
Voter en faveur de ce texte permettra à Marseille, Aix et leur aire urbaine de préparer l'avenir. Ce changement d'échelle ne peut être que positif pour la cité phocéenne, porte d'entrée de la France et de l'Union européenne sur la Méditerranée. Elle pourra efficacement relever le défi de la compétitivité économique et rivaliser avec les grandes métropoles européennes que sont Barcelone, Gênes ou Hambourg.
Ne fermons plus les yeux. Il est temps de donner à la capitale de la Provence des proportions à la mesure de ses potentiels. D'un point de vue économique, sociale ou urbanistique, la métropole est une évidence.
La métropole, ce n'est pas une absorption, encore moins une fusion. C'est la mise en commun de nos forces. C'est pourquoi je soutiens ce texte aujourd'hui et je voterai en sa faveur sans hésitation, avec le groupe socialiste.
Je remercie le rapporteur et, surtout, Marylise Lebranchu, qui s'est investie à plein temps dans ce projet pour Marseille et dans la préparation de ce texte. Elle n'a pas hésité à se déplacer à Marseille à plusieurs reprises. Cette métropole, elle l'a portée. Nous la porterons avec elle et nous voterons pour sa création.