Je vous l'ai dit lors de nos entretiens préalables – j'ai d'ailleurs déposé des amendements en ce sens, qui ont tous été repoussés en commission –, vous auriez dû saisir l'occasion de ce débat pour supprimer l'échelon départemental comme cela a été fait pour la métropole lyonnaise et, a minima, accepter nos propositions de donner à la future métropole la compétence exclusive de la gestion, entre autres, des voiries, y compris départementales.
À mon sens, vous auriez dû aussi reconnaître l'intérêt ou la pertinence, c'est selon, de donner aux métropoles et aux régions seulement la compétence de la promotion du territoire. Sur ce dernier point, cela aurait permis d'éviter que chaque institution ait sa propre politique en ce domaine, avec ce que cela entraîne comme déperditions d'énergie et de crédibilité et comme dilapidation d'argent public. Vous l'avez refusé, et j'en suis désolé.
Deuxième élément de réflexion : pour moi, comme pour beaucoup d'autres élus d'ailleurs, la métropole ne peut avoir de sens que si elle s'inscrit dans une logique de coordination de certaines politiques publiques structurantes à l'échelle du territoire. La métropole doit coordonner le développement économique pour créer les synergies indispensables à l'essor et à l'attractivité de ce grand espace et permettre ainsi, notamment, la création d'un guichet unique de marketing territorial, comme je vous en avais fait la proposition, madame la ministre.
Qu'en est-il aujourd'hui ? La métropole doit coordonner la politique des transports, qui est le pendant du développement économique et la pierre angulaire du développement tout court. La métropole doit aussi coordonner la politique de développement urbain. Même si les maires restent maîtres de leur droit du sol, une coordination a minima à l'échelle des conseils de territoire s'imposait, à mon humble avis.
Vous avez refusé ces avancées qui étaient pourtant modestes et essentielles à la fois. Je le regrette car j'ai l'impression que nous manquons là une occasion unique de combattre les égoïsmes, quand ce n'est pas le clientélisme, pratique assez répandue au bord des rivages de la Méditerranée.