Après dix années de tâtonnement sur un nouvel acte de la décentralisation, le temps est venu de mettre en place des changements concrets, de simplifier notre organisation territoriale, de la rendre plus efficace et surtout de l'adapter à la diversité des territoires de notre pays.
La France est diverse, n'en déplaise à certains, et lorsque nous parlons aujourd'hui « de fait métropolitain », nous n'inventons rien, nous regardons la France telle qu'elle est, telle que son histoire et sa géographie l'ont façonnée. Depuis l'Antiquité et plus encore depuis la Renaissance, les grandes villes ont structuré leur territoire. Elles sont le lieu de la création, de l'échange et du commerce. Elles ont tissé des liens étroits avec les zones voisines, au sein du bassin de vie.
Pour relever le défi de la mondialisation, nous savons que la France ne pourra pas s'appuyer sur sa seule capitale, mais devra intégrer toutes ses grandes villes de dimension européenne dans cette bataille.
Mais surtout, reconnaître le fait métropolitain, c'est prendre en compte la réalité de la vie de dizaines de millions de Français qui vivent, travaillent, étudient, se déplacent, créent de l'emploi, innovent, se cultivent, font du sport et se soignent dans les grands pôles citadins. C'est à partir de cette réalité de la vie quotidienne des 1 300 000 habitants du Grand Lyon qu'est née l'idée de la métropole de Lyon.
Dès 1966 et sa création par la loi, la communauté urbaine s'est imposée comme la structure apte à répondre aux besoins de ses habitants et à relever le défi de son développement. On ne peut s'empêcher de sourire quand on se souvient que les critiques exprimées à l'époque étaient les mêmes que celles que nous entendons aujourd'hui !
Par la suite, la communauté urbaine n'a cessé de répondre aux attentes nouvelles des citoyens, recevant ainsi les compétences urbanisme, transports, développement économique et logement. Plus récemment, elle est devenue compétente en matière de grands événements culturels, de très haut débit ou encore d'énergie.
Il faut désormais donner à ces grandes villes de nouveaux moyens pour leur action et leur développement économique, puis, comme ce sera le cas pour la métropole de Lyon, les moyens de la mise en oeuvre d'une politique sociale couplée avec les politiques d'aménagement urbain. Dans la métropole de demain, l'humain rejoindra l'urbain. C'est une évolution dont les socialistes peuvent être fiers.