Non, madame, il n'y en a plus qu'un, l'autre est sorti de l'Assemblée nationale depuis déjà quelque temps, vous devriez vous tenir au courant !
Permettez-moi au préalable une petite parenthèse : je vous admire, mesdames les ministres, en vous voyant défendre un texte auquel vous ne croyez absolument pas. La chance qui est la nôtre de vous avoir pour ministres est que vous êtes des élues locales : aussi avons-nous bien compris que la boîte à outils si célèbre actuellement a pour résultante que vous avez bricolé ce texte.
Nous sommes dans cet hémicycle pour faire la loi. Or – et là réside la difficulté – faire la loi de la République, ce n'est pas la quinzaine du BHV. Je regrette profondément de devoir dire cela, car il eût été préférable de travailler de manière différente sur un texte de cette importance.
Dans la motion de rejet préalable qu'il a défendue, notre excellent collègue Hervé Gaymard a résumé l'ensemble de nos réserves et les arguments – je dis bien : « les arguments » – qu'il a développés sont sans appel. L'expression : « Ni fait, ni à faire » prend ici toute sa dimension.
Si vous me le permettez, j'insisterai sur le cas de la métropole lyonnaise.
Pour ma part, j'étais favorable à cette métropole. Votre texte a tout de même réussi un exploit assez incroyable : convaincre des personnes qui y étaient a priori favorables de voter contre ! Permettez-moi de m'en expliquer.
Tout d'abord, je condamne la méthode utilisée : l'annonce faite par le président du Grand Lyon et le Président du conseil général, car en s'affranchissant de leurs exécutifs et de leurs élus, ces derniers ont démontré le peu de considération qu'ils avaient pour ceux auxquels ils doivent aussi leur légitimité.