Deux questions concernant la base de données publiques : les dispositifs médicaux et les médicaments non remboursés ont-ils vocation à y figurer, et tout un chacun pourra-t-il y accéder sur Internet de manière prioritaire par rapport aux informations communiquées par des sites commerciaux ?
Une question qui concerne également les compétences du ministère de la recherche : elle concerne la faiblesse de la formation initiale des professionnels de santé, qui présentent des carences importantes de contenu sur le médicament, en particulier pour toutes les professions qui relèvent du chapitre IV du code de la santé publique. S'agissant de la formation continue, une taxe a certes été mise en place, mais il n'y a pas de transparence sur les moyens dégagés par l'industrie pharmaceutique pour ce que l'on appelle désormais le développement professionnel continu des professionnels : on parle de 150 millions d'euros, mais cette estimation se situerait semble-t-il très en-deçà de la réalité.
S'agissant des campagnes de vaccination menées par les laboratoires pharmaceutiques, lors du débat sur le projet de loi, l'opposition de l'époque, dont j'étais, considérait qu'il s'agissait du domaine régalien. Je me réjouis donc de la parution d'une liste limitée à cinq vaccins pouvant faire l'objet de campagnes de publicité par l'industrie pharmaceutique, et notamment du fait que ne figure pas sur cette liste le vaccin contre le papillomavirus responsable du cancer de l'utérus, qui, à l'époque, avait fait l'objet d'une campagne de publicité qui avait fait grand bruit.