Le renforcement de la sécurité du médicament pose la question de la confiance de nos concitoyens dans notre système de santé. La France fait partie des pays les plus consommateurs de médicaments. Les patients sont à la fois surexposés et surinformés. La loi n'est pas encore parvenue à apporter une réponse d'ensemble à ces problèmes.
Pour assurer l'effectivité du contrôle des produits de santé, l'agence dispose-t-elle de moyens suffisants et en a-t-elle une visibilité pluriannuelle ? Nous avons besoin d'une agence qui anticipe les évènements. Comment entendez-vous développer et renforcer les évaluations post-autorisation de mise sur le marché ?
La confiance nait de la lisibilité. Le groupe centriste avait insisté sur la nécessité de réduire le nombre d'intervenants dans la régulation de notre système de santé. Ne pourrait-on pas opérer des regroupements entre l'ANSM et la Haute Autorité de santé ?
La qualité de l'information est aussi un élément déterminant de la confiance de nos concitoyens. À quelle date la base de données chère à la présidente Catherine Lemorton verra-t-elle le jour et comment cela va-t-il se passer pour ceux qui utilisent l'automédication : comment vont-ils pouvoir utiliser cette base de données ?
Le rôle du médecin dans la prescription est incontournable. Comment comptez-vous développer la formation continue ?
La baisse du prix des médicaments est-elle compatible avec l'amélioration de la sécurité ? C'est la chaîne de distribution qui est la plus impactée par ces économies.
Enfin, quel est le rôle de l'ANSM dans la contrefaçon, et comment collabore-t-elle avec les services des douanes ?