À l'origine, j'avais écarté la contraception d'urgence de la liste des médicaments qui pouvaient être vendus sur Internet, puis les produits concernés ont été réintégrés par le Conseil d'État, au motif qu'il s'agissait de produits non soumis à prescription.
La première liste que j'avais établie était beaucoup plus restrictive que celle qui a été finalement publiée. Mais nous sommes face à des textes européens qui ont été transposés en droit français. Toutefois, Internet ne me semble pas un moyen adapté à une situation d'urgence : un jour, c'est un jour. Or commander en ligne prend du temps. De deux choses l'une : soit vous recevez le produit chez vous, et vous vous trouvez hors délais, soit vous allez le chercher dans une pharmacie et, dans ce cas, vous bénéficiez d'un conseil médical de même nature que si vous vous rendiez directement dans une officine.
Nous sommes, de plus, face à une réalité qui existe en dehors d'Internet : une jeune femme peut aller de pharmacie en pharmacie et stocker chez elle des boîtes de contraception d'urgence. Je comprends votre interrogation et je la partage : nous serons donc vigilants à la mise en place de la vente de médicaments par Internet, du point de vue de la sécurité sanitaire, et si des problèmes étaient identifiés, nous étudierions comment y répondre.