Intervention de Philippe Nauche

Réunion du 17 juillet 2013 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Nauche, rapporteur :

La notion d'intensité est assez difficile à manier et les matériels dont était doté l'ennemi au cours de l'opération Serval ne peuvent en rendre compte à eux seuls. Il convient en effet de s'attacher aussi à la détermination extrême de l'adversaire lors des combats. La notion d'intensité prend également tout son sens lors de cette opération au travers de la véritable prouesse logistique et de la maîtrise de distances. À l'exception de quelques problèmes ponctuels, la logistique a suivi et permis le rythme des opérations.

S'agissant de l'Europe de la défense, l'état de coopération au cours de l'opération Serval reflète l'état présent de la culture commune de défense. D'ailleurs, si nous déplorons les retards de l'Europe de la défense, nous revendiquons dans le même temps l'autonomie nationale de décision pour l'engagement de l'opération. Il faut donc dresser un bilan honnête : l'autonomie complète de décision, dans un cadre de légalité internationale, implique aussi d'accepter que les autres États n'aient pas les mêmes règles de décision, tout en saluant leur apport. Au demeurant, les forces engagées au Mali ont sans doute trouvé plus aisé d'opérer dans un cadre national plutôt que dans un cadre multinational, dans lequel la multiplicité des autorités de décision et des règles d'engagement n'aurait pas été adaptée au terrain et à la mission.

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