Cette proposition de loi est purement électoraliste et de circonstance. Après que Florange a vu défiler de nombreux candidats à l'élection présidentielle et plusieurs ministres, vous cédez ici aux injonctions d'un syndicaliste charismatique et très engagé politiquement, qui occupe les plateaux de télévision et envisage une carrière cinématographique…
« Redonner des perspectives à l'économie réelle » : le titre est quelque peu osé car vous ne prenez pas le bon chemin pour parvenir à un tel résultat. Le traitement que vous préconisez est à la fois inquiétant et inopérant. Vous devriez plutôt vous intéresser au coût du travail, aux 35 heures et aux pesanteurs administratives – je pense à une entreprise de ma circonscription dont les projets sont retardés par des fouilles archéologiques qui grèvent son budget.
Vous allez décourager les investisseurs, nationaux et étrangers, que vous inquiétez déjà. Or, mon expérience des plans de sauvegarde de l'emploi – dont il est souhaitable que les élus locaux soient partie prenante – et des plans de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC) m'a appris que, contrairement à ce que vous croyez, les salariés préfèrent que des investisseurs reprennent leur entreprise plutôt que de le faire eux-mêmes.
Vous feriez donc bien d'écouter Mme Ségolène Royal qui déclarait ce matin : « Notre pays, la France, doit être le territoire des entrepreneurs où l'on a envie de persévérer, avec courage et avec confiance, pour aller de l'avant et de déployer l'esprit d'entreprise » !