On dit souvent que la Haute Autorité a beaucoup de missions. Cela est vrai, mais toutes convergent dans l'objectif d'améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients.
L'évaluation et l'amélioration des pratiques professionnelles sont à mes yeux indissociables. Si plusieurs missions nouvelles nous ont été confiées au fil du temps par le Parlement, c'est que nous rendons un service spécifique, lié à notre rigueur scientifique et à notre indépendance intellectuelle. Vous aurez sans doute compris que nous tenons beaucoup à ces deux qualités qui nous sont propres.
Nous espérons que nos missions seront confortées, dans le but d'améliorer la prise en charge des patients et de mieux utiliser les ressources de l'assurance maladie. Ceux d'entre vous qui ont assisté devant votre commission au début de l'année 2011 se rappellent peut-être que j'avais mis en exergue trois mots clés : réactivité, complémentarité et lisibilité.
L'exigence de réactivité doit nous conduire à être plus rapides. Nous avons notamment beaucoup travaillé sur la pertinence des actes et des séjours hospitaliers. Nous souhaitons aider nos partenaires à définir au mieux la durée optimale d'un acte ou d'un séjour à l'hôpital. S'il nous est souvent reproché d'être un peu lents, les professeurs Bouvenot et Dubernard ont indiqué que les avis étaient rendus dans les délais, en dépit des restrictions budgétaires que nous subissons.
La complémentarité, nous la devons aux professionnels de santé comme aux patients. Elle est aussi de règle avec nos partenaires institutionnels, qu'il s'agisse des ministères ou de l'assurance maladie. Notre objectif n'est pas de rester dans notre tour d'ivoire ou de nous retrancher sous la toge de la rigueur académique.
Enfin, l'attente de lisibilité nous commande de simplifier nos messages. Nous travaillons quotidiennement à l'amélioration de la présentation de nos documents et de notre site Internet. Dans la législature précédente, votre collègue Yves Bur avait remis un rapport sur les relations entre les différentes agences sanitaires. Ce sujet revient à l'ordre du jour à la suite d'un rapport de l'Inspection générale des finances. Nous souhaitons que nos missions soient bien précisées et que celles des autres institutions le soient aussi. Nous voulons éviter les doublons et souhaitons travailler avec tous ceux qui partagent nos préoccupations.