Je m'interroge sur les attentes de certaines propositions en termes de recettes : elles sont souvent moindres et accompagnées de déséquilibres ou d'effets pervers. On peut évoquer la mobilisation accrue de l'épargne privée par le livret A ou le risque pour la mixité sociale que porte le renforcement des surloyers. D'autre part, je pense que l'on ne travaille pas assez sur la mobilisation du parc des logements privés ; je relève également certains messages contradictoires avec la politique du logement que l'on veut mener, comme l'annonce de la hausse des droits de mutation pour financer les dépenses sociales des départements ou la disparition du Crédit immobilier de France. Ils peuvent contrecarrer les projections que l'on fait. Par ailleurs, on parle beaucoup du quantitatif, mais pas assez du qualitatif : certains territoires sont confrontés, à la fois, à une demande forte de logements et à un grand nombre de logements qui restent vacants car ils ne sont pas adaptés, trop vétustes ou mal localisés. Demande et offre sont parfois difficiles à faire coïncider. Enfin, je crains qu'en parlant d'allonger les durées de prêts, on ne tienne pas assez compte du coût global d'un logement social.